Véritable symbole de réussite, le nom de Belmadi, est utilisé dans l’intérêt de bon nombre de personnes à des fins strictement personnelles. Ces derniers temps, beaucoup l’évoquent et lie leurs causes au nom du sélectionneur national, qui veut encore une fois rappeler qu’il ne souhaite pas qu’il soit lié ni de près ni de loin à une quelconque campagne ou programme.

Le site de la FAF vient d’ailleurs de publier une précision du sélectionneur national Djamel Belamdi. Evoquant en premier lieu le dernier stage des Verts et les conditions plus que difficiles rencontrées par l’EN «Le sélectionneur national, M. Djamel BELMADI a tenu à apporter des précisions qu’il juge plus qu’importantes au sujet du déroulement du dernier stage de la date FIFA (22 au 30 mars 2021) au cours duquel l’équipe nationale avait affronté la Zambie (le 25 à Lusaka) et le Botswana (le 29 à Blida).
A ce propos, M. BELMADI estime que ce stage s’est déroulé dans des conditions chaotiques ne lui permettant pas d’être dans des positions et dans des dispositions à même de mener à bien ses missions d’entraîneur. Cela a même perturbé sérieusement les joueurs, ce qui est inadmissible à l’échelle d’une sélection.» 

Ne cherchant que la sérénité et surtout ne pas sortir de son cadre de sélectionneur, Belmadi rappel encore une fois qu’il ne veut pas être mêlé à d’autres considérations en dehors de ses prérogatives «Tout ce marasme vécu et cette ambiance pesante, en rapport avec les prochaines élections de la Fédération algérienne de football, inquiètent fortement le sélectionneur national qui ne veut pas être mêlé à d’autres considérations en dehors de ses prérogatives, de son cadre professionnel et de ses engagements avec l’équipe nationale.»

«Belmadi ne veut en aucun cas être le soutien de qui que ce soit, ni voir son nom lié ou utilisé»

Le nom et l’image de Belmadi, aspirent la confiance. Les qualités morales, intellectuelles de l’homme font que beaucoup veulent exploiter cette popularité du coach national pour redorer leur image ou encore faire leur campagne en utilisant son nom, ce qui ne plaît pas à Belmadi qui ne veut pas sortir du cadre de l’EN et du football «M. Belmadi ne veut en aucun cas être le soutien de qui que ce soit, ni voir son nom lié ou utilisé dans le cadre d’un quelconque programme voire pour des desseins populistes, estimant qu’il s’était engagé avec la première sélection du pays uniquement pour des objectifs sportifs bien précis.
Cette situation l’inquiète au plus haut point et risque de compromettre sérieusement l’avenir des Verts lors des prochaines échéances.» Peut-on lire sur le site de la FAF. Ce rappel de Belmadi vise a non seulement éclairer l’opinion public concernant sa position neutre, mais aussi pour prévenir ceux qui malgré ses précédentes déclarations continuent malgré ses multiples avertissements.

Digne représentant de l’arbitrage algérien au niveau international, notamment en Coupe du monde 1990, Mohamed Hansal se joint à la parole de Belmadi qui dénonce une campagne visant à casser l’équipe nationale dans sa bonne marche.

 

Djamel Belmadi soupçonne un complot qui vise à casser l’EN, votre réaction après notamment sa dernière sortie médiatique ?

Djamel Belmadi a dit les quatre vérités. En Zambie, il était présent au stade, il a vu comment l’arbitre comorien a injustement lésé notre sélection en offrant deux cadeaux aux Zambiens (2 penaltys). Pis encore, cet arbitre a été surpris en train de faire les lacets d’un joueur zambien avant le début du match. Cette image est terrible et nous renseigne davantage sur les intentions de cet arbitre. J’ai officié dans de grandes compétitions internationales telle que la Coupe du monde ; un arbitre ordonne à un joueur de faire ses lacets, mais jamais il s’agenouille pour le faire à sa place ! Désolé, cet arbitre comorien, il faut le mettre au placard. Les images télévision l’accablent. Je dénoncerai toujours ces pratiques, car celui qui fait du mal à mon pays, c’est comme s’il fait mal à ma famille.

 

La FAF a envoyé un dossier lourd contre cet arbitre à la CAF, cela peut-il changer quelque chose ?

Tant qu’on n’a pas de représentants dans l’exécutif de la CAF et la FIFA, c’est comme une voix qui crie dans le désert. Ce qui s’est passé à Lusaka est un scandale. Même contre le Botswana, l’arbitre a fermé les yeux sur un penalty après une faute flagrante sur Baghdad Bounedjah. Certes, la prestation de l’arbitre dans ce match était moins préjudiciable, mais il a quand même tenté de faire sortir du match nos joueurs, lesquels n’avaient pas heureusement réagi à ses provocations.

Désigner un quatuor du Burkina Faso, un pays que nous allons affronter en éliminatoires de la Coupe du monde 2022, est incompréhensible…

C’est une grossière erreur commise par la Commission d’arbitrage de la CAF. Pourtant, il y a de bons arbitres issus d’autres pays. Là aussi, c’est un point qu’il faudrait dénoncer auprès des instances internationales, car ça ne peut pas continuer ainsi.

 

A l’époque où vous arbitriez, avez-vous reçu des pressions pour faire gagner ou perdre une sélection, un match ?

Quand j’avais le badge de la FIFA collé sur mon maillot, la seule pression que j’avais était de bien représenter l’Algérie. Regardez ce qui est arrivé à l’arbitre comorien ! Sa photo en train de faire les lacets d’un joueur zambien est humiliante, non pas seulement à sa personne, mais aussi à son pays. Nous qu’on sifflait dans des matches à l’étranger, on faisait tout pour bien représenter l’Algérie comme l’ont si bien fait avant nous Aouissi, Benganif ou Khelifi. D’ailleurs, je suis content que M. Ghorbal ait été sélectionné par la FIFA pour la Coupe du monde 2022, qui a innové cette fois en rémunérant les arbitres, qui sont devenus des professionnels, à l’instar des joueurs. Pour revenir à ce qui s’est passé dans  les deux derniers matches de l’EN, je soupçonne une autre chose.

 

Quoi ?

Quand des sélectionneurs de renommée mondiale tels que Low (Allemagne) ou Santos (Portugal) considèrent l’Algérie comme l’une des meilleures sélections au niveau mondial, cela attise des jalousies, notamment chez nos voisins. Cela les dérange beaucoup. Cependant, quoi qu’ils fassent, on sera toujours au top, car nous avons une équipe nationale qui est forte. Grâce à Dieu, elle réussira à se qualifier au prochain Mondial malgré tous les obstacles qui risquent de se dresser sur son chemin. Nous faisons confiance à nos joueurs et à Djamel Belmadi pour relever ce défi.

 

Pourvu qu’on ne revive pas le même cauchemar de Lusaka…

Je réitère ce que je viens de dire que l’Algérie est visée. La dernière assemblée générale de la CAF, qui s’est déroulée à Rabat (Maroc), a été pour moi une mascarade, car comment expliquer qu’Infantino, le président de la FIFA, s’est ingéré de façon incroyable pour qu’on élise le nouveau président de la CAF, alors que sa présence aux travaux se résumait à un rôle d’observateur, ni plus ni moins ? Demain, je doute fort qu’Infantino agisse de la même façon lors des assemblées de l’UEFA ou des confédérations américaine et asiatique. L’Algérie doit reconquérir la CAF. Il y a quelques années, on avait jusqu’à 6 représentants dans les différentes commissions de la CAF. C’est important d’avoir des représentants, car au moins, notre football est protégé. Tiens, je vais citer un exemple.

 

Allez-y…

Ce dimanche, la JSK va jouer Berkane en Coupe d’Afrique. Berkane, c’est la ville d’où est originaire Faouzi Lekdjaa, qui siège dans les différents exécutifs. S’il est présent au stade, en allant saluer l’arbitre du match avant le coup d’envoi du match, indirectement sans le lui demander, Lekdjaa va influencer l’arbitre. D’où la nécessité pour notre pays d’avoir des représentants, dans un futur proche, dans les instances internationales. De nos jours, c’est devenu même primordial. Gageons que la prochaine équipe fédérale saura bien faire les choses pour que notre football, plus particulièrement l’équipe nationale, ne revive pas le même cauchemar qu’en Zambie.

M. S.

 

Dans sa dernière réunion de mardi 30 mars dernier, le nouveau secrétaire général de l’instance a informé le comité exécutif de l'état de dégradation de certaines infrastructures (stades et infrastructures d’accueil), qui n'offrent pas ou plus les garanties indispensables pour accueillir des compétitions de la CAF.

Encore une fois, le sélectionneur national Djamel Belmadi a réapparu à travers une interview accordée cette fois à la Radio nationale, et encore aussi, il est revenu sur sa mésaventure du dernier stage, notamment le gros souci de l’arbitrage qu’il a eu à gérer aussi bien en Zambie avec le trio comorien qu’avec les Burkinabés qui ont dirigé à Blida le match contre le Botswana. 

Le sélectionneur national, Djamel Belmadi, s’est exprimé pendant une heure sur les ondes de la Chaîne 3. Homme intègre, droit et qui n’aime surtout pas les zigzags n’hésite pas à dénoncer tout ce qui est anormal. Pour lui, l’honnêteté est un mot qui a une grande valeur et une grande importance. Toujours soucieux de tirer vers le haut le niveau de l’EN, il n’hésite pas également à appeler à ce que tout le monde mette du sien et apporte sa pierre à l’édifice, du jardinier du stade aux plus haut responsable.

«Ce n’est de bonne guerre d’aller espionner une équipe, c’est de la tricherie»

«Quand j’entends sur certains plateaux dire qu’on achète ou qu’on vend des matches sans même se cacher. Quand on était chez nous, il ne m’est même pas venu à l’idée d’aller voir l’adversaire. Alors que sur les plateaux les gens disent que c’est de bonne guerre parce qu’il y a de la médiocrité chez eux. Parce qu’on est nourri à cette idée qu’on doit tricher. User du principe d’œil pour œil dent pour dent et dire que tu m’as fait ça alors moi je te fais ça, moi je n’adhère pas à ça. Moi je vois du fair-play dans le football et je vois le respect comme ça. On a obtenu des résultats et je refuse d’aller vers ce discours en disant que c’est de bonne guerre. Ce n’est pas le cas, ça s’appelle de la tricherie, de la corruption et ça doit être puni.»

«Comment nommer un arbitre burkinabé alors qu’on va les affronter ?»

Concernant les arbitres ça devient scandaleux, il y a quasiment comme une psychose qui s’est installée. Je ne parle pas juste des attentats que nos joueurs subissent, des cartons jaunes distribués d’un côté et pas de l’autre, des penaltys refusés ou sifflés imaginairement pour les adversaires. C’est une accumulation des petites fautes, comme des balles qui ne sortent pas ou des fautes, à un moment on ne sait plus comment jouer avec ça. Et ce n’est pas de la paranoïa tout le monde le voit. On va vers le vol et l’imposture et on doit l’accepter ? Le comble est que les arbitres sortent impunément ! Pour moi l’arbitre comorien qui a officié le match face à la Zambie il ne faut pas le lâcher. J’ai aussi du mal à croire que parmi toutes les nationalités qu’il y a, on nous désigne un arbitre burkinabé face au Botswana alors qu’on va affronter le Burkina-Faso en qualification de coupe du monde.

«J’ai du mal à croire à la coïncidence du tirage au sort»

Ce que j’ai constaté c’est que parmi les grandes équipes africaine il n’y en a pas une qui avec les 3 équipes du groupe à 20 heures de vol à faire en aller-retour. Il n’y a que l’Algérie qui est comme ça. Donc j’ai du mal à croire que c’est la coïncidence du tirage au sort. Il y a des gens qui tirent les ficelles et une nouvelle fois ce n’est pas de la paranoïa c’est des faits.»

«Qu’en est-il d’un arbitre qui va faire les lacets d’un joueur ?»

Il y a une addition de faits contre nous et des faits graves. On a pu voir lors du match de la Zambie. Un arbitre n’est pas censé arrêter le ballon lorsqu’il passe devant lui. Qu’en est-il d’un arbitre qui va faire les lacets du joueur zambien ? Quand nous, au même moment on nous met une pression monstre. C’est scandaleux.»

«On ne peut pas s’amuser impunément avec le plus grand pays d’Afrique»

«On parle de l’Algérie, hors football. C’est un pays fort, un pays qui compte en Afrique, un des plus grands pays d’Afrique, on ne peut pas s’amuser avec nous comme ça ! A un moment donné il faut monter au créneau. De notre côté on fait notre travaille, mais il y a des aspects sur lesquelles on ne peut pas combattre c’est ces manœuvres-là. Il y a un marionnettiste qui est là, qui s’acharne contre nous.»  

Le sélectionneur national s’est exprimé assez longuement et vous pouvez retrouver l’intégralité de ce que Belmadi a déclaré à la radio nationale dans notre livraison de samedi.

La CAF vient d’arrêter les dates des rencontres des éliminatoires de la Coupe du Monde 2022 au Qatar. L’Algérie qui se trouve dans le groupe A en compagnie du Burkina-Faso, le Niger et Djibouti, débutera face à cette dernière à Bilda au mois de juin. Par la suite les Verts se déplaceront au Burkina-Faso une semaine plus tard. S’étalant de juin jusqu’à octobre, les éliminatoires de la Coupe du Monde se joueront durant une période de chaleur, ce qui ne va pas faciliter la tâche de l'EN qui compte bien malgré tout maintenir son invincibilité dans ces éliminatoires de la Coupe du Monde.