JSK : La JSK empêchée de s’entraîner à Béchar

La délégation kabyle n’oubliera pas de sitôt son déplacement à Béchar. Au moment où elle s’attendait à un accueil chaleureux de la part des responsables de la JSS, elle a été carrément empêchée de s’entraîner sur le terrain du 1er-Novembre où se jouera le match de cet après-midi.

 

 Pourtant, les dirigeants kabyles, à leur tête le président Hannachi, avaient reçu des garanties pour que leur équipe effectue sa dernière séance sur le terrain de la JSS. Malheureusement, ça n’a pas été le cas puisque les équipiers de Rial se sont contentés d’un dégraissage à l’hôtel où ils sont hébergés.

La décision de la Ligue de football professionnel d’obliger les équipes receveuses à mettre le terrain à la disposition de leurs adversaires n’a pas été respectée par la direction de la JS Saoura. Cela a fait sortir de leurs gonds les responsables et le staff technique de la JSK. Ils s’attendaient à tout sauf à ce que leur équipe soit empêchée de s’entraîner. A leur arrivée aux environs de midi à Béchar, les Canaris ont été chaleureusement accueillis par les dirigeants de l’équipe locale, mais cela n’a été que de la poudre aux yeux puisque quelques heures plus tard, ils n’ont même pas été autorisés à effectuer leur entraînement d’avant-match.

La direction de la JSS propose Kenadsa, la JSK refuse

L’un des responsables chargés par la direction de la JSS d’accueillir la délégation a affirmé aux dirigeants kabyles qu’en raison de l’indisponibilité du terrain du 1er-Novembre de Béchar, ils doivent emmener leur équipe jusqu’à Kenadsa, localité située à plus de 20 km du chef-lieu pour effectuer leur entraînement. Il a tenté de leur faire croire qu’il y a eu un match du championnat local sur le terrain du 1er-Novembre et que la direction de la JSS n’est pas en mesure de leur assurer une séance sur ce terrain. Le président Hannachi a évidemment refusé d’emmener son équipe à Kenadsa. En plus de la longue distance que doivent parcourir ses joueurs à la veille du match, il préfère que son équipe s’entraîne là où elle jouera cet après-midi. Il l’a fait savoir à son interlocuteur en lui disant qu’il est hors de question de se rendre à Kenadsa.

Il n’y avait aucun match et le stade était fermé à 17h   

Ne croyant pas leur interlocuteur, les responsables de la JSK ont chargé un membre de la délégation de se rendre à 15h au stade du 1er-Novembre pour voir s’il y a un match de programmé. Leurs doutes se sont confirmés puisqu’il n’y avait aucun match. C’est pour cela qu’ils ont attendu à l’hôtel jusqu’à 16h30 avant de se rendre au stade, mais à leur grande surprise, à leur arrivée au stade à 17h, il n’y avait personne pour leur ouvrir la porte. Le stade était fermé et la délégation kabyle était livrée à elle-même. Cela a irrité les dirigeants, le staff technique et les joueurs qui ne croyaient pas que ce genre de pratique existe encore et cela malgré le rappel de la LFP qui oblige tous les clubs qui reçoivent à mettre à la disposition de leurs adversaires les terrains la veille de chaque confrontation.

La direction kabyle veut saisir la Ligue

Selon une source proche de la direction, les dirigeants kabyles ne comptent pas resters les bras croisés après la mésaventure vécue par leur équipe à Béchar. Ils envisagent en effet de saisir la Ligue de football professionnel pour prendre les mesures qui s’imposent. D’après notre source, les dirigeants ont pris toutes leurs dispositions pour appuyer leur lettre de protestation. La JSS risque des sanctions, car si la LFP ne sévit pas, cela ouvrira la voie à d’autres pratiques. Reste maintenant à savoir ce que dira le président Hannachi, lui, qui n’a pas cessé d’affirmer ces derniers jours qu’il entretient de bons rapports avec les responsables de la JSS.

Mohamed A. 

Aït Djoudi : «C’est navrant»

L’entraîneur, Azzedine Aït Djoudi, est scandalisé par l’empêchement de son équipe d’effectuer son entraînement sur le terrain du 1er-Novembre de Béchar. Au cours de la discussion que nous avons eue hier avec lui en fin d’après-midi, le coach kabyle n’a pas caché sa colère. «C’est navrant qu’on nous empêche de nous entraîner. Pourtant, on a eu des garanties pour effectuer notre entraînement sur le terrain où se jouera le match. Mais on nous a dit par la suite qu’il y a un match qui a été programmé, mais on a envoyé une personne au stade à 15h et il n’y avait aucun match. Et à 17h lorsqu’on s’est présentés pour nous entraîner, le stade était fermé. Ce n’est pas de cette manière que notre football va évoluer», tonne Aït Djoudi.

N. B.         

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