Belloumi : «J’ai pleuré quand mon fils a marqué contre la Tunisie»

 

Mohamed-Bachir Belloumi est sur les traces de son père, le grand Lakhdar Belloumi. Il vient de nous en donner un petit aperçu avec la sélection nationale des U20. Le fils a inscrit un but qui a fait fondre en larmes le papa.

 

Comment avez-vous trouvé l’EN U20 face à la Tunisie lors de son premier match du tournoi UNAF ?

Le sélectionneur national et ses capés ont beaucoup de mérite, ils sont à l’arrêt depuis le mois de mars, les joueurs ne sont pas signataires de licences, ils s’entraînent seuls sans le moindre match dans les jambes. Malgré tout, on a mis une équipe en place, je leur tire chapeau. Après, faire 1-1 contre la Tunisie est largement acceptable. Je ne dirais pas qu’on a volé le point du nul parce que nous avons réalisé une prestation honnête. C’est un bon début.

 

Bon début aussi pour votre fils Mohamed-Bachir…

Ce n’est pas à moi d’en parler, c’est à vous de le faire. Moi, je peux juste vous confier que j’ai pleuré.

 

A ce point !

Oui, quand il a marqué son but, j’ai versé des larmes spontanément. Je n’ai pas pu me retenir, c’était trop émouvant. Il a montré que c’est de la bonne graine. Il a déjà joué deux saisons avec les seniors du GC Mascara, sa deuxième année en cadet et sa première en junior. Pour sa seconde saison junior, il est au MC Oran, mais il n’a pas joué les trois premiers matches du championnat car il était retenu avec la sélection nationale des U20. La chance est de son côté et, comme je l’ai toujours dit, il faut toujours en avoir dans sa vie sportive.

 

Il a aussi réussi un petit-pont qui a émerveillé les puristes…

Les connaisseurs, la presse, les dirigeants disent que c’est un geste digne de Mahrez, cela me fait plaisir car Riyad est notre meilleur footballeur actuellement. J’espère que son avenir sera aussi brillant.

 

Il a le grand Lakhdar Belloumi comme papa et exemple à suivre, mais il se lance sur les traces de Mahrez, comment l’expliquez-vous ?

Il est jeune et il s’identifie naturellement aux joueurs de sa génération. Depuis trois ou quatre ans, Riyad est notre référence, alors c’est tout à fait normal qu’il s’en inspire.

 

Vous lui donnez quand même quelques précieux conseils…

Bien évidemment. Je l’ai mis dans l’école de football du GC Mascara depuis l’âge de 6 ans, il a toujours eu un ballon dans les mains. Un peu comme à mes débuts, moi qui avais un ballon dans mon cartable d’écolier. Il joue au foot partout, à la maison, dans le quartier, à l’école, il m’accompagnait toujours au stade quand j’avais en charge une équipe de football ou quand j’en étais un dirigeant. Exactement comme je faisais lorsque j’avais son âge aussi. Lui et moi ne rations aucune occasion pour suivre une partie de foot ou y participer. Cela veut dire qu’il a une chose essentielle : il aime le foot !

 

Comment voyez-vous le prochain match contre le Maroc vendredi prochain ?

Le Maroc a été exempt lors de la première journée, il aura un petit avantage. Mais les nôtres sont prêts pour relever un autre challenge. Le petit point engrangé face à la Tunisie va les booster. Nos jeunes doivent aborder une telle rencontre comme un match politique, ils doivent y aller en ayant à l’esprit le pays et le drapeau national avant tout.

  1. D.

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