Bensebaïni met Mahrez au défi

A une semaine du très attendu face-à-face Mönchengladbach-City en Ligue des champions et la rencontre entre deux joueurs de l’EN, Bensebaïni côté allemand et Mahrez côté anglais, le latéral gauche des Verts a accordé une longue interview à la BBC Afrique.

 

Bensebaïni a d’abord évoqué la rencontre et le face-à-face attendu contre Mahrez. Il reconnaît qu’il souhaitait depuis le début jouer contre son coéquipier en EN, auquel il a même lancé un défi : «Je voulais jouer contre Mahrez, on va attendre le match et on verra s’il arrivera à me mettre des petits ponts et des virgules.»

 

«Je connais son style de jeu, à moi de l’arrêter»

Le duel sera fort entre les deux joueurs, mais le pensionnaire de la Bundesliga affirme qu’il connaît très bien son vis-à-vis : «C’est dur de dire que je le connais, Riyad est très fort techniquement, on ne peut pas savoir ce qu’il fera avec le ballon. Mais je me suis entraîné avec lui, j’ai fait une CAN à ses côtés. Donc, je vois un peu son style de jeu. Après, ça reste Riyad, un grand footballeur, et à moi de trouver les solutions pour l’arrêter.»

 

«Riyad ne pouvait que réussir»

Le Constantinois continue et encense son capitaine en sélection : «Riyad est quelqu’un de très gentil, c’est un joueur avec beaucoup de qualités, il est trop fort. Il est tout le temps à l’écoute il sait d’où il vient. Si t’as tout cela et t’as le petit don en plus, avec le sérieux et le travail, tu ne peux que réussir, et c’est ce qui il est en train de faire actuellement.»

«Jouer aux côtés de Ramos est une fierté»

Ramos est l’idole de l’ancien Paciste ; lorsque les deux joueurs se sont retrouvés face à face, Ramy raconte la rencontre : «Déjà, jouer contre le Real pour la première fois, alors que J’ai passé ma vie à les regarder à la télé… Puis jouer aux côtés de Ramos, c’était une fierté. Une fois sur le terrain, je réalise enfin que je jouais contre eux. Je n’ai pas discuté avec lui, mais sur une action, je fais une faute sur Courtois, il me dit qu’il n’y a rien. Je ne voulais même pas entrer dans le débat avec lui.» Et d’ajouter : «Je n’ai même pas fait le quart de ce qu’il a fait ; après, il y a une carrière devant moi, je sais d’où je viens, je sais que je peux donner plus.»

 

«Prêt à tirer davantage de penaltys, mais pas en sélection»

Le défenseur des Verts revient sur les buts inscrits ces derniers temps sur penalty ; il affirme qu’il est prêt à en mettre d’autres, sauf en sélection : «Je n’ai aucun idée comment ça s’est décidé. A Rennes, je ne les tirais jamais ; j’ai tiré en finale de la coupe de France, celui du Bayern était le premier. A partir de ce penalty, j’ai eu confiance en moi, mais je ne suis pas le premier tireur. Mais si mon coéquipier n’est pas sur le terrain, je les tire.» Avant d’évoquer les penaltys en sélection. «Non, Riyad tire mieux que moi quand même, il ne faut pas prendre le risque», a-t-il dit.

 

«Le titre africain n’a pas changé ma vie, mais…»

«Le titre africain n’a pas changé ma vie, mais ça m’a aidé à passer un cap. C’est une fierté pour moi et le pays, après, ça reste un exploit, ça n’a pas changé grand-chose pour moi, à part rendre fiers mon pays et mes parents, ça m’a aidé à venir ici en Allemagne.»

«On a un vrai staff, à nous d’aller chercher la 3e CAN»

Bensebaïni revient ensuite sur le nouveau statut de l’EN et le challenge qui se profile à l’horizon : «Très conscient que garder la CAN ne sera pas facile, que tous les matches seront difficiles à jouer, c’est très, très compliqué. On sait tous qu’en Afrique, il n’y a pas d’équipes faibles ou moyennes, elles ont toutes le niveau. Comme j’avais dit, on a un bon groupe, un collectif et un vrai staff, à nous d’aller chercher cette CAN. En 2019, personne ne misait sur nous, on l’a fait quand même ; on a battu le Sénégal 2 fois, la Guinée, la Côte d’Ivoire et le Nigeria. Ce n’était pas des matches faciles, donc, il n’y a rien d’extraordinaire. Tous les matches seront compliqués, c’est à nous de faire preuve de force mentale d’aller chercher cette 3e Coupe d’Afrique.»

 

«On est prêts à relever le défi, on n’attend que le début»

L’EN est devenue l’équipe à battre, il en parle : «Durant les qualifications, on est l’équipe à battre. On a ce statut de champions d’Afrique, ils savent qu’on joue bien au football, on a la dalle sur le terrain, il n’y a personne qui lâche. C’est devenu très difficile de nous battre. Franchement, on est prêts pour ça, prêts à nous battre, que ce soit moi, les coéquipiers, le coach ou le staff, ils sont tous prêts pour ça, on n’attend que le début.»

 

«J’aime la Premier League, mais pour le moment, je suis bien à Gladbach»

Pour terminer, Bensebaïni raconte l’année qu’il a passée avec Wenger à Arsenal, avant de lancer définitivement sa carrière en Belgique. Il reconnaît être un fan de Man Utd et ne cache pas son admiration pour la Premier League : «La Premier League m’a toujours attiré. Tout le monde sait que je suis fan de Manchester United, mais je suis à Gladbach. Je me sens bien ; si un jour j’ai l’opportunité d’aller en avant ou de changer de climat, j’y penserai, mais pour l’instant, je suis très bien ici», conclut-il.

  1. M. A.

 

 

 

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