Al Ahly – Belaïli : Ira-t-on jusqu’au bras de fer ?

A priori, Youssef Belaïli n’a pas envie de continuer son aventure à Al-Ahly Djeddah car en engageant un bras de fer avec son employeur, ses intentions sont désormais assez claires.

Il veut quitter le club saoudien ; pour parvenir à son but, il a d’abord envoyé un email à son président pour lui faire part de sa désapprobation après que le club eut accusé un retard de trois mois pour le versement de ses salaires.

Aucune réponse

N’ignorant pas que cette démarche (envoi d’une lettre de réclamation) ne va pas plaire à son employeur, il a donc il a opté pour cette stratégie. En envoyant cet email il y a plusieurs jours, Youssef Belaïli et son père, son conseiller et manager à la fois, espéraient recevoir une réponse de la part de son employeur. Non seulement ce dernier ne l’a pas fait, mais pour enfoncer le joueur, il a balancé l’information aux médias locaux afin de le discréditer auprès des supporters. Belaili, en apprenant que l’information est relayée par la presse saoudienne, l’a d’ailleurs vite compris. ‘’Ils (ses dirigeants) cherchent à faire retourner le public contre moi’’, suspectera l’ancien attaquant du MCO qui est, depuis, décidé à partir quitte à engager un bras de fer avec la direction d’Al Ahly, ajoutera notre source.

Le chouchou du prince

Il faut dire que ce conflit latent entre le joueur et la direction ne remonte pas à aujourd’hui. En effet, depuis qu’il a mis les pieds à Djeddah, Youssef ne se sentait pas bien ; d’abord l’ambiance dans le groupe ne lui convenait pas, ses relations avec l’entraîneur suisse Christian Gross étaient des plus tendues. Certes, ce coach a été débarqué du staff technique, cependant l’envie de partir demeurait toujours. Certains vont se demander comment un joueur qui perçoit un salaire énorme refuse de rester. Et bien, il paraît que Belaïli, qui a été recruté par un prince saoudien, l’un des bailleurs de fonds du club, suscite quelques jalousies au sein même du club. D’ailleurs, après le retrait du prince des affaires d’Al-Ahly, cela s’est visiblement ressenti. Quelques semaines plus tard, sur insistance des supporters, le prince est revenu à de meilleurs sentiments. On pensait alors que ce retour rendrait le sourire à Belaïli ; finalement ; il persistera à vouloir partir.

 

La nouvelle administration à la peine

Quand il est revenu, le prince avait décidé de débarquer le président qui était en poste en ramenant quelqu’un d’autre, auquel il fait confiance. Celui-ci ramènera avec lui une nouvelle équipe pour gérer l’administration ; d’où le retard qu’elle accuserait dans les traitements de tous les dossiers et surtout le virement des salaires. A en croire notre source toujours, Belaïli n’est pas le seul à saisir son employeur pour lui verser ses trois derniers salaires puisqu’ils sont trois joueurs étrangers dans l’effectif à avoir opté pour cette démarche.

Un salaire a été viré

Afin de se couvrir juridiquement au cas où les joueurs plaignants saisiraient la FIFA, la direction d’Al Ahly a débloqué cette semaine un salaire, a-t-on appris, en promettant de virer les deux autres dans les plus brefs délais.

 

Il avait peur pour lui et sa petite famille

Belaïli est l’un des rares joueurs évoluant au Golfe à avoir réussi à rentrer chez lui à Oran au moment où ses autres coéquipiers en sélection nationale, qui évoluent dans la région, n’ont pas eu cette possibilité. D’après nos informations, dès que le coronavirus commençait à se propager en Arabie saoudite, Youssef, qui était à Djeddah avec sa femme et son enfant ainsi qu’un ami qui lui tenait compagnie, a appelé une agence de voyage pour lui trouver un itinéraire  par avion pour rentrer à Oran car il avait vraiment peur pour lui et sa petite famille. Comme rapporté par nos soins il y a deux semaines, cette agence a réussi à lui trouver des places sur l’un des derniers vols qui décolla de l’aéroport de Djeddah. Un vol via le sultanat d’Oman où il transitera avant de rallier Alger.

 

 

 

 

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