Mbolhi : «Je ne compte pas m’arrêter en 2022»

Le gardien de l’EN, Raïs Mbolhi, se sent bien en Arabie Saoudite, il a récemment prolongé son contrat jusqu’en 2022 et compte continuer l’aventure et la progression.

Hier, le portier de l’EN a accordé sa première longue interview depuis qu’il a mis les pieds dans le royaume, il a choisi le journal local ‘’Arriyadiyah’’ pour parler de sa vie dans son nouveau club mais aussi de la sélection. Raïs qui a acquis une place importante dans l’équipe de l’Ettifaq est devenu le patron à bord, il bénéficie du respect de tout le monde, et ses valeurs morales ne sont pas les seules qui font de lui le leader du groupe, car sur la pelouse, il est l’un des gardiens les plus performants du championnat saoudien, un championnat qu’il apprécie bien, il a même reconnu dans cette interview accordée à ce journal qu’il est le meilleur du monde arabe.

 

«J’ai trouvé l’environnement qui me convient»

D’emblée, Mbolhi raconte comment il a atterri à l’Ettifaq, il avoue qu’il a trouvé à Dammam toutes les raisons pour réussir. «Je suis content de cette expérience, et de la confiance placée en moi. Avant de venir ici je n’ai jamais eu peur, je savais que le championnat saoudien est le plus fort du monde arabe, je suis venu pour me refaire une santé, et dans ce club j’ai trouvé l’environnement propice pour le faire, et j’ai un grand espoir d’atteindre ce but, surtout après le dernière prolongation de mon contrat.»

 

«On a mal débuté, mais on est revenus, c’est l’essentiel»

Le début de saison de l’Ettifaq était catastrophique avec 6 défaites de suite, ses joueurs ont pu revenir ensuite, Mbolhi pense qu’ils ont le temps de se rattraper. «Les matches de foot sont ainsi faits, on peut gagner comme on peut perdre, on a enchaîné plusieurs défaites, dans certains matches on a même été bons sans être récompensés, mais l’essentiel c’est qu’on soit revenus, on doit continuer sur cette lancée, je crois qu’on a assez de temps pour le prouver qu’on est les meilleurs.»

 

«J’ai de bons remplaçants»

Mbolhi est le meilleur gardien du club, mais il reste modeste en répondant à une question qui lie la mauvaise série a son absence pour blessure. «Non, je ne crois pas à ça, on a de bons gardiens, Salah, El-Bahri et Al-Haiti sont tous bons et le coach trouve du mal à chaque match pour faire son choix.» Et de continuer : «Personnellement, le public me transcende, c’est grâce aux supporters que je me défonce pour sauver ma cage, mais il ne faut pas oublier que l’autre moitié du boulot est faite par nos attaquants et les autres lignes, chacun son rôle, c’est tout un travail de groupe.»

 

«On assume tous ensemble quand on perd»

Mbolhi encense les attaquants et n’oublie pas sa défense, il prend la défense de ses équipiers souvent critiqués lorsque l’équipe perd. «On a de bons défenseurs comme Kheybari, Arias, Rebaï et Ahmed Djamel, c’est ensemble qu’on fait la force de l’équipe et c’est ensemble qu’on assume en cas de défaite.»

 

«Il nous faut de la stabilité pour revenir sur le podium»

A la question de savoir si le club peut gagner à nouveau des titres, Raïs dira : «Je sais que l’Ettifaq a un nom à défendre, on doit persévérer, mais il ne faut pas oublier qu’on a un groupe jeune, on a juste besoin de temps pour se stabiliser, et vous allez voir l’Ettifaq sur la scène des consécrations à nouveau, la coupe du Roi est une opportunité pour nous pour atteindre très vite cet objectif, on est dans les quarts de finale, on fera en sorte d’aller loin.»

 

«Le brassard de capitaine ne m’intéresse pas»

Accusé d’avoir monté un scénario pour chasser l’ancien entraîneur Ramos à cause d’une histoire de capitanat, Mbolhi revient sur cette affaire et affirme qu’il n’est nullement intéressé par le brassard. «Le brassard ne m’intéresse pas, l’équipe a plus qu’un capitaine en la personne du Slovaque Filip Kiss, Mohamed Lekouikbi et l’attaquant Al-Hazaâ, on respecte les choix des entraîneurs et on n’accorde pas d’importance à ces détails, et au final ce sont les entraîneurs qui font les choix.»

 

«Je voulais rester, c’était aussi le vœu du club»

Raïs qui est le leader incontestable du groupe est souvent la personne qui y met le feu, il en parle : «Les joueurs sont tous mes frères, on a cette attitude, ils sont tous motivés et on se donne le mot à chaque match pour donner le meilleur pour quitter le stade victorieux.» Tout cela a permis à Mbolhi d’envisager un avenir dans ce club avec qui il a récemment prolongé jusqu’en 2022. «Je suis bien ici, en plus je crois dur en ce projet du club, c’est pour ça j’ai préféré rester, et si on me demande de rester là jusqu’à la fin de ma carrière je ne vais pas hésiter, je me concentre dans mon travail, je ne reçois pas d’autres offres, ce qui m’intéressait c’était de rester là, et c’était le vœu de l’Ettifaq aussi, tant mieux.»

 

«Ma mise à l’ecart de l’EN, un choix du coach»

Madjer avait ignoré Mbolhi jusqu’au dernier stage dirigé avant le match contre le Portugal, Raïs avait choisi de répondre à sa façon. Appelé à s’exprimer sur ledit incident, le gardien en reparle : «Beaucoup d’entraîneurs sont passés par le staff technique de l’Algérie, et chaque entraîneur a sa façon de voir les choses, et ses choix, de mon côté j’aime mon pays et j’ai toujours été prêt à représenter dignement les couleurs du drapeau national quand on me donne la chance.»

 

«Grâce à l’Ettifaq, j’ai retrouvé la sélection»

Malgré tout ce qu’il a enduré avec Madjer qui l’a injustement écarté de la sélection, Mbolhi évite de verser dans la polémique, il reconnaît  sans le dire que durant une certaine période son absence de la sélection était normal vu qu’il ne jouait pas, avant d’arriver dans son actuel club : «J’ai trouvé ici à l’Ettifaq la joie de jouer, de montrer ce dont je suis capable, on a fait un parcours et des résultats positifs qui ont permis au nouveau staff de l’EN de me faire appel.»

 

«Aucun club ne nous fait peur»

Sûr de lui, Mbolhi avoue qu’il n’a peur d’aucun club dans le championnat saoudien. «Je ne m’intéresse pas aux autres clubs, ce qui m’intéresse c’est mo club, quand on est bien, c’est l’essentiel, et personne ne pourra nous faire peur.» Il reconnaît toutefois que lors du match de coupe contre Qaisumah de Lakroum, Chibane et Hamouche, cette équipe  les a malmenés. «Qaisumah est un petit club mais il a des joueurs de qualité qui ont pu nous malmener.» 

Et d’enchaîner sur les joueurs qu’il estime dans le championnat, préférant parler de ses équipiers : «Demandez- moi plutôt dans notre équipe, je vous dirais qu’on a Kouikbi Kheiri, Al-Aboud, Al-Habib et Al-Hazazi, les autres, je ne m’y intéresse pas trop.»

«Je veux faire partie de l’histoire de l’Ettifaq»

Pour terminer Mbolhi a affiché son intention de faire partie dans l’avenir de l’histoire de son club actuel. «Je veux créer des exploits, je veux faire partie de l’histoire de ce vieux club et terminer ma carrière professionnelle dans le championnat saoudien avec un beau compte de fées, car je ne compte pas m’arrêter au bout du dernier contrat prolongé, je veux rester pour longtemps», conclut-il.

  1. M. A.

 

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