Affaire Halfaia – Saadaoui : Pression sur la CD pour condamner l’ESS

La dynamique anticorruption enclenchée par le ministre de la Jeunesse et des Sports dérange la mafia du football. Depuis que le MJS s’est constitué en partie civile dans l’affaire de l’enregistrement téléphonique, nous avons découvert ou redécouvert les cercles obscurs, qui jusque-là profitaient du système en place, basé essentiellement sur l’impunité.

Ces derniers, pour garder leurs privilèges et protéger leurs intérêts, activent dans les coulisses pour discréditer l’action du MJS en la rendant impopulaire auprès des supporters des clubs impliqués, directement ou pas dans cette affaire.  C’est le cas de «ces experts du football», qui à travers des interviews, ou pour certains des pages Facebook, font tout pour semer le doute, alimenter les peurs et faire régner le désordre. La mafia du football panique, ce qui explique ces manœuvres et ces coups en dessous de la ceinture.

 

Pourquoi certains veulent voir l’ESS en D4…

Le plan de cette mafia est à la fois simple et diabolique : infliger à l’Entente la plus sévère des sanctions, le plus tôt serait le mieux, pour mettre le ministre dans une position délicate vis-à-vis de l’un des plus mythiques clubs algériens et le rendre par la même occasion persona non grata chez les amoureux de cette équipe. D’abord, cette décision ne leur appartient pas, elle est du ressort exclusif de la CD/LFP. Si cette dernière décide, en toute autonomie, de faire descendre Sétif, elle le fera, mais ce qu’essayent de faire certaines personnes malintentionnées, c’est de mettre la pression sur la CD/LFP pour prononcer les sanctions à l’encontre des personnes et des clubs avant que la justice algérienne ne se prononce sur cette affaire. Comment peut-on expliquer qu’un membre de la LFP ait déclaré publiquement que «la CD s’est réunie et a siégé dans cette affaire», tout en se posant des questions sur «la non-mise en ligne des sanctions ?». Le même jour, de fausses sanctions faisaient le tour des rédactions et pages populaires de Facebook.

 

«L’affaire est en instruction, on n’a pas fini de la traiter»

Compétition a réussi à discuter avec un membre de cette commission. Pour sauvegarder les secrets de l’enquête, notre interlocuteur a refusé d’évoquer tout sujet en relation avec les dépositions, les décisions et les délibérations ; néanmoins, il nous a dit une chose importante : «L’affaire est toujours en instruction, on n’a ni délibéré, ni siégé, ni décidé quoi que ce soit. Nous pourrions convoquer d’autres témoins et acteurs de cette affaire et nous devons aussi coordonner nos décisions avec celle de la justice algérienne. Personne en dehors de la CD ne peut communiquer sur cette affaire et je peux vous dire que personne n’est au courant des détails de l’enquête. On travaille dans la sérénité et le respect des lois», nous dira-t-il. A propos des déclarations de Bouznad concernant le délai de 48 heures dépassé, notre source dira : «Le CABBA a introduit un recours, adressez-vous à la commission des recours de la FAF qui ne s’est pas réunie depuis des mois à cause du coronavirus. La loi dont parle M. Bouznad est valable en pleine compétition ; or que là, on est à l’arrêt». Pour ce qui est d’Arab Azzedine, qui a parlé de l’incompétence de la CD pour juger cette affaire du fait que le délai d’un mois est dépassé, ce membre de la CD nous dira : «Je crois que M. Arab ne sait pas de quoi il parle, nous avons tout le temps pour traiter cette affaire. L’enquête prendra le temps qu’il faudra et nous allons bien étudier le dossier avant de rendre notre verdict.» Avant de nous quitter, nous avions tenté de savoir si Sétif risquait la rétrogradation, notre interlocuteur n’a rien voulu lâcher, se contentant de dire : «Il faut d’abord prouver l’implication du club, ensuite, les lois dans ce cas vont de l’amende, à la défalcation de points allant jusqu’à la rétrogradation. On prendra les décisions qui s’imposeront selon les pièces du dossier.» 

 

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