CRB : 5 raisons qui font croire au retour du grand Chabab

 

Pour retrouver la trace du dernier titre de champion d’Algérie pour le Chabab Riadhi de Belouizdad, il faut remonter à pratiquement 20 ans. Exactement lors de la saison 2000-2001 et la fameuse génération de Badji, Akniouene, Boukessassa, Madoui, Mezouar, Rouaïghia, Bakhti, Settara, Talis, Bounekdja, Selmi, Chedba, Boutaleb et autres Ali-Moussa. Il faut savoir que cette génération était "gagnante" puisqu’elle a remporté le titre deux années de suite : 1999-2000 et 2000-2001.

Le Chabab a eu l’insigne honneur de remporter le dernier titre du 20e siècle, puis la saison suivante le premier du 21e siècle. Les Belouizdadis ont dominé largement leurs adversaires, terminant champions à 7 journées avant la fin de l’exercice. Le Chabab avait même aligné 10 victoires consécutives. C’était une équipe irrésistible, mais depuis, elle s’est rangée et n’arrivait plus à retrouver ses repères. D’ailleurs, depuis le dernier titre de champion d’Algérie, le CRB n’a même pas réussi à décrocher une place sur le podium. En 17 saisons, les supporters du Chabab assistaient impuissants aux débâcles de leur équipe qui terminait les saisons entre la 4e et la 13e places, alors qu’ils étaient habitués à la voir au moins remporter un titre entre deux exercices durant les années 60.

 

  1. Août 2018, la direction n’avait même pas de quoi payer le droit d’engagement

Le CR Belouizdad a même failli "descendre" durant certaines saisons et la dernière en était une parfaite illustration. Personne ne donnait cher de ce prestigieux club, qui avait miraculeusement entamé la saison. D’ailleurs, au mois d’août de l’année dernière, le CRB n’avait même pas l’argent pour payer le droit d’engagement et pouvoir disputer le championnat 2018-2019. Il a fallu l’intervention des pouvoirs publics pour sauver le club du forfait. Un forfait inévitable puisque les Rouge et Blanc ne pouvaient  pas aligner une équipe pour affronter l’AS Aïn M’lila lors de la première journée. Sans un véritable recrutement, sans entraîneur puisque la mission a été confiée à Lotfi Amrouche pour sauver les meubles, le Chabab était pratiquement destiné à la descente, surtout que les résultats ne suivaient pas. L’équipe avait débuté avec moins trois points, terminant la phase aller avec deux victoires seulement et un retard de cinq points sur le premier non reléguable. Mais la deuxième partie de la saison a été fulgurante avec un enchaînement de 13 matches sans défaite. Une série qui a redonné une nouvelle âme à cette équipe, devenue en un laps de temps très court ambitieuse.

 

  1. Août 2019, un club professionnel

Une année après le début désastreux de la saison dernière, le CRB a un tout autre visage. La deuxième partie du précédent exercice a donné plus d’envie aux joueurs, aux supporters et aux dirigeants. L’arrivée d’une nouvelle direction a permis au Chabab de se professionnaliser. Tous les problèmes vécus lors des précédentes saisons ne sont que de lointains souvenirs. L’équipe phare de Lâqiba est tout simplement devenue un club digne de ce nom et rien n’est laissé au hasard. Il faut dire que la deuxième partie de la saison dernière avait donné des idées aux responsables du club. Aidé par un parcours exceptionnel (le CRB est la meilleure équipe de la phase retour), le club a remporté la Coupe d’Algérie et devient, ainsi, d’équipe relégable à équipe triomphante. Au total, le club phare de Lâqiba a occupé la position de lanterne rouge pendant 20 journées. Une équipe qui a débuté la saison avec un capital points négatif suite à la défalcation de trois points suite au forfait déclaré lors de la première journée face à l’AS Aïn-M’lila.

 

  1. Le maintien du trio MAA

Qui l’aurait cru ? Le CR Belouizdad a réussi à se maintenir en Ligue 1. La situation du club n’avait aucunement fait fuir Madar Holding, qui a décidé de prendre les destinées du club et de tenter de sauver ce qu’il y a lieu de sauver. Le groupe et le CRB ont monté une bonne équipe. L’intronisation du groupe Madar a donné espoir à tous les Bélouizdadis qui vont poursuivre l’aventure pour d’autres performances. Et comme Madar avait un projet sérieux pour le CRB, il fallait miser sur un homme de terrain. Les responsables de ce groupe ne pouvaient pas trouver mieux que l’ancien président de l’USM Alger Saïd Allik. Le nom de ce dernier a toujours été associé au renouveau de l’équipe de Soustara, qui ne serait jamais arrivée là si Allik n’avait pas réussi à mettre les premières bases d’un club solide. Le responsable administratif a fait appel aux services de l’entraîneur Abdelkader Amrani. Ce dernier a réussi un retournement de situation extraordinaire.

 

  1. Un recrutement étudié

Il est clair que l’équipe avait beaucoup d’imperfections et il fallait la renforcer. Tous les moyens sont réunis pour réussir un recrutement de qualité. En concertation, Allik et le coach Amrani ont mis en place une feuille de route. Les Rouge et Blanc ont réussi un recrutement de qualité en prévision de la saison prochaine. Cinq joueurs, à savoir Rabti, Si-Mohamed, Zerrouki, Balegh, Herida et Meziane, ont été libérés, alors que la direction a procédé au recrutement de dix nouveaux éléments. Cela s’est fait en fonction des besoins de l’équipe et sur recommandation de l’entraîneur Amrani. Il fallait trouver un remplaçant à Si-Mohamed dans les buts et les dirigeants ont réussi un bon coup en recrutant Gaya Merbah (ex-NAHD), un portier d’avenir, qui sera secondé par Khaïri (ex-WAT). En défense, il y a eu le recrutement du latéral Ziti (ex-CABBA), très utile pour la compétition continentale pour son expérience, et l’axial Khali (ex-USMBA). Au milieu de terrain, Aïboud (ex-ESS) et Tabti (ex-USMBA), très bons dans l’animation, ainsi que les attaquants Belahouel (ex-USMBA), Gasmi (ex-NAHD), Bendif (ex-CRB Kaïs), N’Guessan (ex-Sewe Sport - Côte d'Ivoire).

 

  1. Le CRB aime l’Afrique

D’équipe qui devait évoluer en Ligue 2, le CR Belouizdad va finalement rester en Ligue 1 et va disputer la coupe de la CAF. Les Rouge et Blanc veulent réussir un meilleur parcours par rapport à leur dernière participation en 2018 où ils n’ont pas réussi à passer le deuxième tour, éliminés par l’ASEC Abidjan. Le CRB retrouve ainsi donc la compétition africaine en accueillant dans une semaine l’Association sportive Coton Tchad pour le compte du premier tour de la C2. Un bon résultat est impératif face à un adversaire méconnu, mais qui ne devrait pas se dresser devant le chemin des Belouizdadis. Le CRB veut aller très loin dans cette compétition et en possède les moyens. Le club de Lâqiba ne va pas se contenter des seconds rôles en championnat. Les Rouge et Blanc vont chercher le titre de champion d’Algérie, qui fuit les vitrines du club depuis 19 ans. Cette saison pourrait être la bonne, à condition de poursuivre sur le même rythme de la deuxième moitié du précédent exercice.

  1. O.

 

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