CFA : Des critères de désignation s’imposent

L’enjeu monte crescendo dans les championnats professionnels de Ligue 1 et Ligue 2. La bataille pour le titre et celle de la survie fait d’ailleurs rage.

Le corps arbitral est de plus appelé à plus de concentration et d’implication afin de mieux gérer cette fin de saison. Les hommes en noir font de leur mieux pour être à la hauteur. Dans certains matches à grands enjeux, les arbitres désignés s’en sortent difficilement. Ils n’arrivent pas, en effet, à se hisser à la hauteur des enjeux. Ils multiplient les erreurs. Celles-ci influencent, par fois, le résultat final. Pas plus tard que la cette dernière journée, des arbitres sont pointés du doigt. Boukhalfa qui a officié un certain DRBT–JSK est contesté pour avoir validé un but entaché d’erreur sur le défenseur kabyle comme il aurait privé les Canaris d’un penalty. A Alger, plus exactement au stade olympique du 5-Juillet, Benbraham serait trompé sur le deuxième but moloudéen entaché de position de hors-jeu du buteur Bendebka dans un choc remporté largement par le MCA contre le CS Constantine sur le score de 3 buts à 0. La commission fédérale des arbitres (CFA) et sa sous-structure chargée des désignations sont invitées à revoir leur politique de choix des arbitres. Dans la mesure où cette fin de saison est marquée par de grands enjeux, la structure de Ghouti doit se pencher sérieusement sur cette question ? Ce ne sont pas tous les arbitres, vous diront les spécialistes, qui développent les mêmes compétences dans certains rendez-vous footballistique à grands enjeux. Des matches à risque ne peuvent être dirigés que par des chevaliers du sifflet répondant à des paramètres physiques, techniques et psychologiques bien précis. Un rencontre comme celle devant opposer, en prévision de la prochaine journée du championnat, entre le CS Constantine qui joue pour le titre, et l’US Biskra qui se bat pour sa survie, n’est pas ‘’arbitrable’’ par n’importe quel referee. L’arbitre du centre désigné doit réponde à des critères à même de lui permettre de diriger le match sans faute. C’est le cas aussi pour un chaud derby entre les Algérois du MCA et de l’USMA. Autant dire, la CFA se doit nécessairement de mettre en place des ‘’critères de sélection’’ d’arbitres pour certains rendez-vous footballistiques à enjeux particuliers. La réadaptation du système de formation des arbitres avec l’évolution du terrain et des spécificités des matches en Algérie, s’impose à plus d’un titre.

Lyès S.

  

Le cercle des «contestataires» assiège la FAF

 

Après le NA Hussein Dey, c’est au tour cet été de l’USM Bel-Abbès de représenter l’Algérie en prévision de la prochaine édition de la coupe arabe des clubs. Le bureau fédéral a décidé ainsi au terme de sa réunion de jeudi dernier. L’Algérie se contentera, du coup, d’un seul représentant dans cette épreuve régionale grandement courtisée par nos clubs en raison de ses avantages financiers. Ouvrant droit à deux représentants, la FAF a finalement pris la décision d’autoriser à ses clubs de prendre part à une seule compétition internationale seulement. Cela a barré, du coup, la « voie arabe » à l’Entente de Sétif (vainqueur du championnat) ou du CR Belouizdad (détenteur de la coupe d’Algérie) initialement pressentis de prendre part à cette compétition. La nouvelle sortie inattendue de l’instance de Kheireddine Zetchi n’a fait, en réalité, qu’élargir le cercle des contestataires pour diverses raisons. Après ceux qui n’ont jamais hésité à sortir la ‘’hache de guerre’’ devant la fédération et ses différentes entités pour cause de sentences jugées, parfois, peu judicieuses, c’est au tour maintenant de l’Entente de Sétif et du Chabab de Belouizdad d’exprimer leur mécontentement. Ils estiment avoir été ‘’lésés’’ par le bureau fédéral. Surtout que les règlements de l’Union arabe de football sont clairs à ce sujet : l’article 3 alinéa 1 stipule, en effet, que le 1er et le 2e au classement final du championnat ainsi que le vainqueur en coupe et le finaliste malheureux sont éligibles de prendre part à l’épreuve organisée par l’Union arabe de la discipline. Ni l’ESS, ni le CRB, ni l’USMA ne sont retenus par la FAF. Celle-ci, en décidant de limiter la participation de ses clubs à une compétition internationale au maximum, a jeté son dévolu sur l’USM Bel-Abbès qui a terminé la saison écoulée à la quatrième place. Même le MC Alger (troisième au classement définitif de la saison écoulée) a fait les frais de sa présence dans la compétition continentale.  

 

Trancher en début de saison

L’instance de Kheiredine Zetchi est plus que jamais interpellée pour éviter la reproduction de tel scénario qui pourrait entacher l’atmosphère du football national déjà « extrêmement pollué » par l’individualisme et la prétention de ses acteurs. La FAF est tenue désormais de désigner les clubs appelés à représenter le pays dans les différentes compétitions internationales avant même le début de la saison. Cela lui permettrait de se ‘’prémunir’’ des lectures ‘’clubardes’’ des uns et des autres, mais aussi de faire son travail dans un cadre démocratique et transparent. L’instance fédérale saura-t-elle tirer les enseignements ? On n’en saura plus au moment opportun. Il convient de rappeler que l’USM Bel-Abbès devra jouer la nouvelle édition de la coupe arabe en terre marocaine. La compétition débutera le 22 juillet et prendra fin le 6 août de l’année en cours.

Naoufel A.  

 

Arrêt des matches pour envahissement de terrain

Une décision aux brèches multiples

 

La Fédération algérienne de football multiple les décisions en cette fin de saison, et ce, dans l’objectif de mettre le holà dans la maison. La fédération veut, par la même occasion, ‘’limiter les dégâts’’ en cette fin de saison dominée par les contestations en tout genre. Ses décisions sont-elles bien réfléchies ? A-t-elle pris tous les paramètres avant de se prononcer ? Pas si sûr. La dernière instruction destinée aux arbitres de procéder à l’arrêt immédiat des matches qui enregistrent des envahissements de terrain. Une procédure déjà connue dans le football national puisque les règlements exigent à chaque arbitre de procéder à l’arrêt de match quand il constate l’absence de sécurité. Force est de constater que la mesure du bureau fédéral demeure porteuse de ‘’brèches et carences’’ multiples qui risquent fatalement, voire dangereusement, de nous mener vers des cas de magouilles à grande échelle. Connaissant les procédées peu sportives auxquelles recourent certains dirigeants pour des considérations ‘’clubardes’’, il n’est pas à écarter qu’ils seront, eux-mêmes, derrière les envahissements de terrain. Un exemple édifiant mérite d’être évoqué pour éclairer l’opinion publique : il y a quelques saisons dans au niveau de la division amateur (DNA), un club d’Alger devait recevoir un autre de l’Est, doté d’une base populaire importante, dans un match à enjeu. Les dirigeants algérois ont provoqué sciemment, la journée d’avant, des incidents manipulant leur poignée de supporters qui inondent le terrain de toutes sortes de projectiles. La commission de discipline décide le huis clos contre le club algérois. Ce dernier a réussi donc à recevoir le club de l’est à huis clos histoire de le priver de ses supporters. Les Algérois l’ont emporté en fin de compte. Un exemple qui montre, bien clairement, que la FAF aurait précipité l’annonce de la mesure qui, en principe, devait être appuyée par certaines conditions avant l’arrêt de la partie. L’instance fédérale aura ouvert la brèche devant les ‘’magouilleurs’’, les ‘’amateurs de la combine’’ et ‘’nageurs dans l’eau trouble’’ pour pourrir davantage les compétitions nationales otages, depuis longtemps, des pratiques ‘’mafieuses’’ de leurs propres…’’footeux’’.   

Aouina évite le piège

Dans ce contexte, il serait bien utile de souligner la réaction brave de l’arbitre Aouina lors du match de vendredi dernier entre l’ASO Chlef et la JSM Béjaïa, dans le cadre de la Ligue 2 Mobilis. Un envahissement de terrain a été ‘’provoqué’’ entre les mi-temps au stade de Chlef alors que les visiteurs menaient au score par 2 buts à 0. Le directeur de jeu a évité de tomber dans le piège et ordonne la reprise de la partie en seconde période. Pourtant, l’instruction de la FAF oblige les hommes en noir de mettre fin à toute partie de football après envahissement de terrain. Aouina en fait fi et évite, du même coup, un dossier lourd à la fédération. 

Adlène D.  

 

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