JSK: Hidoussi limogé

La défaite concédée jeudi dernier face à l’USMH a valu à Sofiane Hidoussi d’être limogé de son poste. Il s’est réuni, en effet, hier après-midi  avec les dirigeants, lesquels lui ont signifié sa fin de mission. Son limogeage ne constitue pas à vrai dire une surprise même si cela intervient à quelques jours du départ de l’équipe au Liberia où elle affrontera le Monrovia CB pour le compte des 1/32 de finale de la coupe de la CAF.  

Engagé par le président Hannachi quelques jours seulement après la démission forcée de Kamel Mouassa, Hidoussi avait promis de jouer les premiers rôles sans même attendre d’avoir une idée sur la composante de son équipe. La victoire acquise devant le CSC, alors qu’il n’était sur le banc qu’en tant que superviseur avait fait croire au président de la JSK qu’il avait fait le bon choix. Le successeur de Mouassa lui avait promis une victoire face aux Sanafir et comme Boulaouidet avait réussi le hold-up parfait  en inscrivant l’unique but de la rencontre dans les dernières minutes, le président Hannachi avait affirmé au coup de sifflet final que Hidoussi est l’entraîneur qui convient parfaitement à la JSK tout en s’interrogeant comment il a su qu’il va battre le CSC.

 

Bilan catastrophique

Craignant le pire pour leur équipe qui se trouve en position de relégable après 16 matches du championnat, les dirigeants ont pris la décision de démettre Hidoussi de ses fonctions dans l’après-midi d’hier. Cela fait plusieurs semaines que son limogeage a été évoqué dans l’entourage du club, mais le président Hannachi, qui avait déjà sacrifié Mouassa, ne voulait pas se précipiter dans sa décision surtout qu’on lui colle l’étiquette de consommateur d’entraîneurs. Sur les 8 matches que Hidoussi a coachés, il n’a récolté que 8 points et cela si on compte ceux contre le CSC où il n’était sur le banc que qu’en tant que superviseur. Il n’a gagné que 2 matches, et cela n’a pas joué en sa faveur. Son bilan est catastrophique et de peur que l’équipe ne rétrograde en Ligue 2 Mobilis à la fin de l’exercice actuel, les dirigeants ont décidé de le limoger au lendemain de la défaite concédée face à l’USMH. Cette décision n’est pas surprenante, car son coaching est remis en cause pratiquement à chaque rencontre. Le hic est qu’après l’humiliante défaite concédée devant le RC Relizane, il parlait du podium, alors que la JSK est menacée par la relégation. Ayant constaté que l’équipe a perdu totalement son football depuis qu’il est arrivé, les dirigeants l’ont sacrifié en ce début de la phase retour. 

«Je pars la conscience tranquille»

Démis de ses fonctions dans l’après-midi d’hier, Sofiane Hidoussi affirme qu’il part avec le devoir accompli. Joint par nos soins quelques instants après son éviction de son poste, l’entraîneur tunisien affirme : «Je pars la conscience tranquille et du devoir accompli. Je ne suis plus l’entraîneur de la JSK, mais je m’abstiendrai de parler de mes dirigeants et de mes joueurs. Je souhaite que la JSK retrouve le haut du tableau.»

 

«Je résilierai mon contrat ce samedi»

Lié par contrat jusqu’à avril 2018, selon ses dires, l’entraîneur tunisien a rassuré hier le vice-président Malik Azlef en lui disant qu’il ne voit aucun inconvénient à ce qu’il résilie son contrat. «La direction m’a limogé de mon poste et je résilierai mon contrat ce samedi. Le problème n’est pas dans les indemnités, mais on doit trouver un accord qui arrangera les deux parties sachant que mon contrat avec la JSK court jusqu’à avril 2018», poursuit le désormais ancien entraîneur de la JSK.

 

«Je ne suis pas responsable de ce parcours catastrophique»

Démis de son poste en raison des mauvais résultats enregistré par l’équipe depuis son arrivée à Tizi Ouzou, Hidoussi se défend : «Je ne suis pas responsable de ce parcours catastrophique. Tous les matches qu’on a ratés, c’est à cause des erreurs individuelles. Ce n’était pas à moi d’entrer sur le terrain pour marquer des buts. Le seul match où on n’avait pas bien joué, c’était face à l’O Médéa. Un joueur de cette équipe avait même dribblé 5 de mes joueurs, je ne pouvais rien faire dans ce cas-là.»

 

 

«Je suis un bon tacticien et je n’ai rien à me reprocher»   

Accusé de ne pas avoir trouvé les solutions pouvant permettre à son équipe de redresser la barre, le désormais ancien entraîneur des Jaune et Vert  précise : «Je suis un bon tacticien et je n’ai rien à me reprocher. Sur le plan tactique, on a été meilleur que l’USMH, malheureusement on a encaissé sur penalty après une faute de main. On avait dominé notre adversaire, mais on n’a pas concrétisé nos occasions et cela sans parler du penalty raté par Benaldjia dans les arrêts de jeu.   

 

«Je ne m’attendais pas à ce qu’on me vire après la défaite face à l’USMH»    

Au moment où il s’apprêtait hier à se rendre au stade pour assurer la séance de la reprise, il a été convoqué par les dirigeants qui l’ont informé de sa fin de mission. «Je ne m’attendais pas à ce qu’on me vire le lendemain de la défaite de l’USMH. J’ai fait du bon travail, mais les résultats n’ont pas suivi. Je connais ma valeur et ce n’est pas à cause de moi que la JSK se trouve au bas du tableau.»

 

«Mon successeur trouvera une bonne équipe en place» 

L’entraîneur Hidoussi aurait aimé aller jusqu’au bout de son contrat avec les Canaris. Il pense que le plus dur est passé et qu’avec le travail qu’il a effectué durant la trêve hivernale, la JSK reviendra en force dans les matches à venir. «Vous savez tous comment j’ai trouvé l’équipe, mais j’ai mis un bon groupe en place. Il n’y a pas eu de résultats certes, mais mon successeur trouvera une bonne équipe en place. Je suis convaincu que celui qui me succédera enregistrera de bons résultats, car j’ai réalisé un travail titanesque depuis que j’ai rejoint la JSK», a conclu Hidoussi.

N. B.

Les raisons d’un limogeage

La décision de mettre fin aux fonctions de l’entraîneur Sofiane Hidoussi n’a pas été prise sur un coup de tête. Les dirigeants lui avaient accordé suffisamment de temps pour remettre l’équipe sur de bons rails avant de décider de se séparer de ses services. En plus de l’absence de résultats, le jeu de l’équipe inquiétait d’un match à l’autre. Sur les 24 points mis en jeu depuis sa prise en main de l’équipe, Hidoussi n’a récolté que 8 maigres points, un bilan d’un vrai relégable et cela si on compte bien sûr la rencontre face au CSC où il était sur le banc en tant que superviseur. Il a été recommandé au président Hannachi par l’ex-président de l’ESS, Abdelhakim Serar, lequel lui avait assuré qu’il ne le regrettera pas. Le président Hannachi s’est empressé d’annoncer que c’est l’entraîneur qu’il faut pour la JSK et que c’est un gagneur comme lui dont son équipe a besoin.

 

Mauvais coaching

L’une des raisons qui a poussé la direction à limoger Hidoussi est due à son mauvais coaching. Face à l’USMH, il avait procédé à deux changements en l’espace de 45 minutes. Il avait fait sortir Khelili pour le remplacer par Mebarki avant de remplacer Izerghouf par Benaldjia au début de la deuxième mi-temps. Et comme ce n’est pas la première fois qu’il s’est trompé dans ses choix, la direction a jugé de se séparer de lui. Déjà lors de la phase aller, il avait changé deux joueurs après 30 minutes de jeu, ce qui avait surpris plus d’un. En se trompant constamment sur le onze de départ, Hidoussi avait prouvé qu’il ne prenait pas en considération la forme de ses joueurs. Son coaching laissait à désirer et cela a fini par pousser la direction à le renvoyer.

 

Relations conflictuelles

En plus de son mauvais coaching, les dirigeants lui reprochaient depuis quelques semaines de cela ses relations conflictuelles avec certains joueurs. Il avait eu des accrocs avec Sebie Touhami, Bilel Mebarki, Koçeila Berchiche et le jeune Benabou. Il était allé jusqu’à exiger le renvoi de certains éléments, mais les dirigeants lui avaient répliqué que s’il ne change pas la manière avec laquelle il communique avec les joueurs, il finira par renvoyer tous les joueurs. Il a changé depuis, mais il a été trahi par les résultats.

 

Des choix incompréhensibles

La défaite concédée jeudi dernier face à l’USMH n’a été que la goutte qui a fait déborder le vase. Cela fait plusieurs semaines de cela qu’on a annoncé sur les colonnes de notre journal que Hidoussi ne terminera pas la saison avec les Canaris. Dès les premières semaines de son installation, les critiques commençaient à pleuvoir sur lui. Dans l’entourage du club, on ne comprenait pas ses choix des joueurs ni sa méthode de travail. C’est pour cela que le président Hannachi avait renforcé la barre technique par Adjali avant que ce dernier ne décide à jeter l’éponge à quelques jours de la reprise du championnat. Il faisait jouer par exemple des jeunes qui n’avaient pas leurs places dans le onze de départ et cela sans parler de son entêtement à changer à chaque fois son onze titulaire.

N. B.

           

C’est la seule piste évoquée par la direction

Saïb pressenti

Dès l’annonce du limogeage de Sofiane Hidoussi, les spéculations vont bon train sur le futur successeur du coach tunisien. Plusieurs noms ont circulé dans l’entourage du club, mais d’après une source autorisée, la seule piste qui a été évoquée par la direction du club, c’est celle de Moussa Saïb. Ce dernier fait l’unanimité au sein des dirigeants, lesquels espèrent que l’ancien Auxerrois acceptera de succéder à Hidoussi à la tête du staff technique des Jaune et Vert. Il répond parfaitement au profil qu’ils recherchent. Non seulement c’est un enfant du club, mais il a aussi les compétences requises lui permettant de tirer l’équipe vers le haut. Depuis son départ, la JSK ne cesse de dégringoler d’une année à l’autre, alors que si les dirigeants l’avaient écouté en 2011, la JSK n’aurait pas connu cette longue traversée du désert. Il avait fait le constat qu’il fallait, mais l’entêtement des dirigeants à faire de  la coupe de la CAF l’objectif principal avait précipité son départ. La JSK ne s’était jamais remis depuis et il paye encore les frais de ce travail à court terme.

Dubaï

Faisant du retour de Moussa Saïb leur première priorité après l’éviction de Hidoussi, les dirigeants ont tenté de le joindre dans la journée d’hier. D’après notre source, Saïb se trouve à Dubaï et les dirigeants devront attendre jusqu’à ce qu’il rentre au pays pour entamer les négociations avec lui. Même s’il a déclaré à plusieurs reprises qu’il est bien là où il est, Saïb pourrait dire oui aux responsables des Canaris. La JSK traverse l’une des périodes les plus critiques depuis son accession à la Ligue 1 et cela ne le laissera certainement pas indifférent.

Titre

L’annonce de l’éventuel retour de Saïb fait enflammer déjà la plupart des supporters. Il est le dernier entraîneur à offrir la JSK le titre de champion d’Algérie en 2007. Les supporters n’ont pas oublié qu’avec lui leur équipe pratiquait du beau football et elle jouait avec 3 attaquants. Il maîtrisait aussi le groupe, car aucun joueur ne pouvait oser le critiquer. Il avait joué dans le haut niveau et il savait comment garder ses limites avec ses joueurs.

N. B.

 

Benaldjia : «Je ne savais pas que Boulaouidet était le 1er tireur»

Suite à tout ce qui a été dit sur lui après le ratage de son penalty dans les arrêts de jeu face à l’USMH, Mehdi Benaldjia a tenu à préciser qu’il ne savait pas que son désormais ancien entraîneur Sofiane Hidoussi avait désigné Boulaouidet comme premier tireur. «Je demande pardon à mes dirigeants, mon staff technique, mes équipiers et aux supporters pour avoir raté le penalty face à l’USMH. Je ne savais pas que Hidoussi avait désigné Boulaouidet comme premier tireur. Lorsque l’arbitre avait désigné le point de penalty, je me suis rapproché de Boulaouidet et je lui ai demandé de me donner, ce qu’il a fait, mais je ne savais pas qu’il était le premier tireur. Je suis très déçu de cette défaite, car on avait largement les moyens de revenir au moins avec le point du match nul. On est un groupe et on fera tout pour se ressaisir dans les matches à venir», explique l’ancien pensionnaire de la JS Saoura. A signaler que le premier tireur face à l’USMH était Boulaouidet, le second Yettou et le troisième Ferhani.

N. B.

 

Aït-Djoudi ne fait pas l’unanimité

A chaque fois que la JSK se retrouve sans entraîneur, le nom d’Aït-Djoudi est vite cité. D’après une source digne de foi, Aït-Djoudi ne fait pas l’unanimité. Il a fait de bons résultats avec l’équipe et certains supporters pensent que c’est l’entraîneur qu’il faut pour leur moment en cette période de crise.

      

Hannachi et Azlef rendent visite à Na Aldjia

Le président Hannachi et son vice-president Malik Azlef ont rendu visite jeudi dernier à Na Aldjia, la mère du défunt du chantre de la chanson kabyle Matoub Lounès. Ils lui ont souhaité un prompt rétablissement et ils ont longuement discuté avec sa fille Malika à laquelle ils ont dit que la direction de la JSK reste à la disposition de la famille Matoub. Le chantre de la chanson kabyle était un fervent supporter des Jaune et Vert et il avait contribué grandiosement au sacre africain de 1990. Il avait chanté son amour pour la JSK sans le moindre calcul. En rendant visite à Na Aldjia, les dirigeants kabyles ne l’ont pas oublié. Leur initiative est à encourager.

N. B.

 

Hannachi se réunira avec les joueurs ce dimanche

Selon une source proche de la direction, le président Hannachi se réunira avec les joueurs ce dimanche afin de les mettre devant leurs responsabilités. Sachant que son équipe est plus que jamais menacée par la relégation, le président de la JSK demandera à ses poulains de donner le meilleur d’eux-mêmes pour faire sortir l’équipe de la zone rouge. Son vice-president Malik Azlef devra lui aussi intervenir pour rappeler aux joueurs  que le faux pas est interdit à l’avenir. En attendant de recruter un entraîneur capable de redresser la barre, le président Hannachi et Azlef exigeant des joueurs de faire le maximum pour battre l’ESS lors de la prochaine rencontre prévue pour ce mardi sur le terrain du 1er-Novembre.

N. B.

 

Asselah s’accroche avec un supporter

L’international gardien Malik Asselah s’est accroché hier avec un supporter lors de la séance de la reprise qui a eu lieu dans l’après-midi. Heureusement que la sagesse a fini par l’emporter. La situation dans laquelle se trouve l’équipe en ce début de la phase retour oblige chacun à privilégier la voie du dialogue.

 

Repos aujourd’hui

Ayant bénéficié d’un jour de repos à l’issue de la séance d’hier, les Canaris reprendront les entraînements ce dimanche en prévision de leur rencontre face à l’ESS.

 

Kharroubi coachera l’équipe face à l’ESS et en coupe de la CAF

Selon une source autorisée, c’est l’entraîneur adjoint Mounaïm Kharroubi qui coachera l’équipe ce mardi face à l’ESS. Même pour le match face à Monrovia CB comptant pour les 1/32 de finale de la coupe de la CAF prévu pour le 10 février, c’est lui qui devra être sur le banc de touche. Les dirigeants sont déjà sur la piste de Mouassa Saïb, mais ils ne pourront pas conclure avec lui avant la semaine prochaine. Pour rappel, l’entraîneur Kharroubi a déjà assuré l’intérim lors du départ de Kamel Mouassa, lequel a été contraint de démissionner de son poste après les critiques dont il a fait l’objet de la part de certains de ses cadres. Ce sera une occasion pour lui de démontrer qu’il a les compétences lui permettant de bien gérer l’équipe. 

 

Boultif absent

Le seul joueur qui n’a pas repris les entraînements hier comme prévu, c’est bien le deuxième gardien Abderrahmane Boultif. Celui-ci a appelé ses dirigeants pour leur dire qu’il a un empêchement de dernière minute.

 


Hugo Broos en finale de la CAN

Quel pied de nez ?!

 

Par S. Si Abdallah

Comme abasourdi  par l’élimination de son équipe nationale, l’Algérie du football, même groggy, reste quand même branchée CAN.

 

Les amoureux de la balle ronde en Algérie n’ont pas manqué une miette de cette 31e édition de la CAN, et ce, en dépit de la sortie de route des Verts. Au fil des matches, les regards des Algériens vont se tourner vers les visages qui leur sont familiers. Hervé Renard, le sélectionneur du Maroc, et Hugo Broos, celui des Lions Indomptables. Ce dernier, plus qu’Hervé Renard épatera plus d’un dans notre pays. Hugo Broos, naguère entraîneur de la JS Kabylie puis du Nasr de Hussein Dey, avait quitté le championnat algérien dans un contexte qui nous interpelle aujourd’hui.

Nous avons eu l’occasion de vivre au plus près du Belge, lors d’un stage de son club, la JSK à Evian. En cet été 2014, en plein Ramadan, nous avons découvert Hugo Broos. Un acharné travailleur, un passionné de football, un fin communicateur, un coach intransigeant doublé d’une personnalité de gentleman. Lors des longues discussions que nous avons eues avec lui, nous avons découvert un homme dont les connaissances en football sont aussi profondes que larges. Broos ne laisse rien au hasard. Il a œil sur tout.

Nous avons eu l’occasion de suivre une trentaine de séances d’entraînements qu’il dirigeait en compagnie de son ami et adjoint Farid Zemiti. Dans les différents comptes rendus que je me devais d’envoyer à Compétition dont j’étais l’envoyé spécial à Evian, j’ai tout de suite fait part de mon admiration à la méthode Broos. J’ai aussi relevé le fait que le nouvel entraîneur de la JSK avait mis en place une équipe jeune, bâtie autour des Raïah Aiboud, Ihadadjen Yedroudj et d’autres jeunes pousses formées à Tizi Ouzou et qu’avec cette nouvelle génération, il faut s’attendre à une réelle renaissance du prestigieux club kabyle. Pour redonner à la JSK toute sa grandeur, Hugo Broos était l’homme qu’il fallait à la barre. J’en étais intimement convaincu. Sauf que le monsieur avait besoin de temps comme il me l’avait confié. «Juste deux années pour mettre sur rail la locomotive», me disait-il. 

De retour au pays, et après un stage en Tunisie la JSK entre de plain-pied dans le championnat. Au-delà des résultats de ce début de saison, bon an, mal an, l’équipe kabyle réapprend à se faire une âme. Les prémices d’une bonne équipe sont visibles. La JSK de Broos entame le championnat par une victoire à Oran avant de perdre à Tizi face à l’USMA et perd le même jour son meilleur joueur Albert Ebossé. La suite tout le monde la connaît. La JSK dans son ensemble est sous le choc. Au bout de quelques journées de championnat, le président Hannachi prend la décision de limoger son entraîneur. Le président de la JSK, le verbe facile, dira à ce sujet : «Il (Hugo Broos) ne connaît rien au foot.»

Le Belge rentre chez lui, avec le sentiment d’avoir été maltraité. Il reviendra quelques semaines plus tard pour prendre la barre technique du NAHD. Là aussi, il fera en sorte de mettre en place un plan de jeu pour son équipe, mais les résultats immédiats, comme on les veut chez nous ne suivent pas. Il est limogé.

 

Rentré chez lui, Broos va s’occuper de ses petits enfants, non sans avoir gardé un œil attentif à la planète foot. Il y a quelques mois c’est la Fécafoot qui l’engage. Il prend la barre technique des Lions Indomptables. Des voix s’élèvent du côté de Yaoundé et de Douala pour critiquer ce choix. Lui, affable, demandera gentiment «Donnez mois justes quelques mois pour voir mon travail. Les comptes, on les fera à la fin.» Six mois et cinq matches de CAN plus tard, le monsieur hisse le Cameroun en finale de la CAN. Quel pied de nez pour ceux, qui, chez nous, l’ont traité de tocard ?!

Nos chers présidents de club qui pensent détenir la science infuse et qui limoge à tour de bras en un deux temps trois mouvements. Voici une belle leçon qu’ils se doivent d’apprendre et par cœur.

 S. S-A.    

 

 

 

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