Boussouf, un long chemin pour devenir Citizen


L’international olympique de l’Entente de Sétif s’est engagé officiellement mercredi dernier au profit de ‘’City Football Group’’, une société faîtière créée afin d'administrer les relations entre différents clubs liés à Manchester City, club actuel de Ryad Mahrez.
La société, qui est gérée par les Emiratis, les Chinois et les Américains, prend en charge 10 clubs, parmi eux Lommel SK, un club belge, c’est d’ailleurs vers ce dernier que le transfert s’est fait, mais c’est à partir de Courtrai que l’aventure commencera, c’est de cette porte que Boussouf tentera d’exposer son talent, avec le but de gravir les échelons et d’atteindre le sommet, à savoir Manchester City.

900 000 euros dans les caisses de l’ESS et plus si…
Pour ce faire, Boussouf va devoir être patient, pour l’instant, ce qui est sûr c’est que l’ESS a réalisé un gros coup, 900 000 euros iront dans ses caisses en une seule partie, et percevra à chaque transfert 10% du montant de ce dernier, c’est dire que l’Entente pourrait se faire beaucoup d’argent à la seule condition que ‘’Talal’’ fasse vibrer les pelouse belges et les gradins du stade de Courtrai comme l’a si bien fait avant lui l’actuel Niçois Youcef Atal.
Eindhoven : l’intrigant passage
L’Entente qui a annoncé les modalités du transfert précise qu’après une première année à Courtrai, Boussouf ira monnayer son talent chez le voisin néerlandais du PSV Eindhoven, un club qui n’est plus à présenter, mais on se demande comment cela va être possible, d’autant plus que nous avons appris d’une source proche du dossier que le salaire minimum d’un joueur non européen de ce championnat est de l’ordre de 423 000 euros annuellement, un chiffre que Boussouf va devoir toucher si vraiment il devra jouer dans ce championnat, la même source nous expliquera que seuls AZ, Eindhoven et l’Ajax sont capables de payer cela à un joueur qui n’a pas fait ses preuves…
Conditions draconiennes
Après Eindhoven, et si tout va bien, et que Boussouf arrive à s’imposer, la suite logique l’amènera vers l’Angleterre, où il pourra exaucer son rêve de jouer pour les Citizens, si tout se passe pour le mieux, 2022-2023 sera la saison magique pour Boussouf, mais d’ici là un vrai parcours du combattant attend le jeune sétifien, il faut dire qu’en plus du fait qu’il doit montrer ce qu’il est capable de faire, il va aussi devoir présenter les garanties nécessaires pour jouer en Angleterre, un pays où il est compliqué de jouer quand on n’est pas Européen et qu’on n’est pas international A dans son pays.
Pour obtenir le précieux sésame qu’est le permis de travail, tout joueur non-communautaire doit avoir disputé au moins 75% des matches internationaux « officiels » (hors amicaux) de sa sélection pour lesquels il était convoqué au cours des deux années précédant la signature de son contrat. Et ce n’est pas tout, l’équipe nationale en question doit également faire partie des 70 meilleurs pays du classement FIFA. Sinon, niet… Des conditions draconiennes que Boussouf va devoir remplir, mais il existe d’autres alternatives tel que le prêt, chose que le City Football Group semble vouloir appliquer, des pays comme la Belgique, la Hollande ou l’Espagne accordent la nationalité en peu de temps, et c’est l’un des buts de Boussouf à travers sa virée européenne.
Devenir un ‘’Special talent’’ pour jouer en Angleterre
En cas de refus de l’agence de l’Immigration de délivrer un permis de travail, un recours existe néanmoins puisqu’il est possible de faire appel à une « commission composée de représentants des instances du football et de trois indépendants». Celle-ci peut délivrer un permis de travail au joueur même s’il ne respecte pas les critères énoncés plus haut, sous réserve toutefois qu’il ait un «niveau exceptionnel et soit en mesure de contribuer significativement au développement du football de haut niveau en Angleterre», autrement Boussouf doit être un ‘’spécial talent’’ et arracher le visa de 2e catégorie, Obi Mikel le Nigérian est déjà passé par cette étape lorsqu’il avait atterri à Chelsea en 2006.
En attendant toutes ces difficultés, l’aventure de Boussouf commencera ce lundi, il commencera la procédure d’obtention de son visa, afin qu’il rejoigne son nouveau club belge après la réouverture de l’espace aérien, une longue traversée du désert commencera. Au bout de deux ans, soit il atteindra son but en portant le maillot bleu ciel de City, soit il retournera à Lommel.
Pour sa part, l’Entente qui compte signer un protocole de partenariat avec le City Football Group après le déconfinement tient là un partenaire qui aura à exploiter son réservoir de jeunes talents, la voie de l’Europe est désormais ouverte aux Kendouci, Darfalou et autres Daghmoum qui ont épaté les observateurs, le club quant à lui semble bien parti pour imiter le PAC le seul club qui a réussi, pour le moment, à exporter du talent algérien outre-mer.
S.M.A

 

 

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