Affaire CSC-USMBA : Un dossier lourd sur la table de Haddadj

La commission de discipline de la LFP présidée par Hamid Haddadj traitera lundi le dossier du match CSC –USMBA disputé vendredi dans le cadre des 1/16 de finale de la coupe d’Algérie.

Cette rencontre, qui s’est achevée sur le terrain en faveur des Constantinois par la plus petite des marges après prolongations, a été marquée par un fait inédit, puisque 3 joueurs étrangers du CSC ont participé en même temps au cours de ce match, ce qui n’est pas autorisé par la règlementation en vigueur concernant la compétition professionnelle. En effet, le secrétaire du CSC a commis une erreur monumentale en incorporant le 3e joueur étranger, le Malien Ousman Berthé, à la 118’, ce qui est contraire à la réglementation en son article 86 du règlement du championnat professionnel qui stipule :

1-    Les clubs de la ligue 1 (L1) du football professionnel peuvent inscrire sur la feuille de match trois (03) joueurs professionnels étrangers et ne peuvent faire participer que deux (02) d’entre eux en même temps au cours d’un match.

Cet article nous renvoie à l’article 96 du code disciplinaire qui stipule :

En l’absence de toute réserve, la participation irrégulière d'un joueur venant de l'étranger à une rencontre est sanctionnée par :

 

-     Match perdu pour l’équipe fautive sans attribution des points au club adverse ;

-     Défalcation d’un (01) point pour l’équipe du club fautif ;

-     Un (01) an de suspension ferme pour le joueur ;

-     Un (01) an de suspension ferme de toute fonction officielle pour le responsable concerné du club ;

Deux cent mille dinars (200.000DA) d'amende pour le club fautif.

Dans ce cas d’espèce, la réglementation parle de championnat mais ne parle pas de coupe d’Algérie. En plus de ça quand il s’agit de réserves techniques, le club contestataire doit formuler ses réserves au premier arrêt naturel de jeu et les confirmer par écrit sur la feuille de match à l’issue de la rencontre, ce qui n’a pas été fait par l’USMBA, mais selon les dirigeants de l’USMBA, l’arbitre aurait refusé d’accéder à leur demande.

Le président du CSC crie haut et fort  que son équipe ne risque rien alors que le président de l’USMBA reste serein quant à la qualification de son équipe. En tout cas, ce dossier paraît lourd et nul doute que la commission compétente va l’étudier sous tous ses  angles avant de trancher.

K. H.

Amroun : «Les textes sont clairs»

Le président de l’USMBA,

Yahia Amroun, a été très catégorique dans cette affaire du CSC. Pour lui, les règlements sont clairs et son équipe aura gain de cause. «A mon avis, cette affaire est claire comme l’eau de roche, il n’y a rien à dire. Les textes sont clairs. Le CSC a fait jouer trois étrangers, chose qui est contraire à la réglementation. L’article 97 plaide en notre faveur. Nous avons fait le nécessaire en déposant une réclamation auprès de la LFP. Nous présenterons les pièces qu’il faudrait. Je pense qu’il n’y a pas de soucis, j’ai entièrement confiance en les responsables de notre football, je n’en doute même pas quant à l’aboutissement de cette affaire.» 

 

Ce serait de la pure hogra

Prié de donner son avis au cas où son équipe serait déboutée par la LFP, le président Amroun ajoutera : «Je crois qu’on n’en serait pas là, mais si tel serait le cas et qu’on nous priverait d’une qualification, on ne se taira pas cette fois-ci et on ira jusqu’au bout. On ne se laissera pas faire, quitte à boycotter le championnat ou abandonner carrément le football national, car ce sera de la pure hogra.»

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