Mondial 2018: désastre pour l'Italie et larmes pour Buffon

 Incapable de forcer son destin, alors qu'elle a totalement dominé son barrage retour face à la Suède, l'Italie, accrochée à domicile par l'équipe scandinave (0-0), ne sera pas du rendez-vous en Russie. Pour la première fois depuis 1958, la Nazionale ne disputera pas la phase finale d'une Coupe du monde.

Elles ont jailli aussitôt le coup de sifflet final rendu. Sur le visage d’Andrea Belotti ou sur les joues d’Alessandro Florenzi. C’est en larmes que les joueurs de l’équipe d’Italie ont tenté, péniblement, de quitter la pelouse de San Siro ce lundi soir après leur nul contre la Suède en barrage retour (0-0). Véritable chaudron pendant 95 minutes, 12e homme indéfectible derrière la Nazionale, l’enceinte milanaise s’est éteinte d’un coup, avant de siffler abondamment, victime d’un froid glacial et d’un constat terrible: pour la première fois depuis 1958, l’Italie ne participera pas à une Coupe du monde.

Un désastre, après un raté déjà vendredi soir en Suède, lorsque Johansson trompait la vigilance de Gianluigi Buffon d’une frappe déviée (1-0). C’est en grande partie là que les Italiens ont hypothéqué leur chance de monter dans le train pour la Russie. Pourtant, ce lundi, ce n’est pas faute d’avoir essayé, d’avoir tenté, d’avoir enfin montré le visage offensif qu’on espérait de la part des hommes de Gianpiero Ventura, privé de Marco Verratti (suspendu) mais qui avait aussi laissé Lorenzo Insigne, Stefan El Shaarawy, Andrea Belotti ou encore l’expérimenté Daniele de Rossi sur le banc, ce qui ne manquera pas de nourrir l’argumentaire de ses détracteurs dans quelques heures.

  Buffon, en larmes: "C'est malheureux de finir comme ça"

Mais l’Italie s’est cassée les dents sur une défense suédoise héroïque, vite mise à contribution en raison des difficultés chroniques de ses attaquants à porter le danger dans la surface de Gianluigi Buffon. Les partenaires de Johansson, buteur à l’aller et sorti prématurément sur blessure (son genou a tourné, 19e), auraient même pu rendre la soirée encore plus cauchemardesque pour les Italiens si l’arbitre de la rencontre, l’Espagnol Antonio Mateu Lahoz, avait sifflé deux mains, la première de Darmian (13e), la deuxième de Barzagli (28e).

La Nazionale, qui aura tiré plus de vingt fois dans ce match et eu 75 % de possession de balle, a aussi été écoeuré par Robin Olsen, décisif sur un numéro de soliste de Florenzi (45e) et une frappe d’El Shaarawy (87e). Lui aussi en larmes, Gianluigi Buffon, classe au moment des hymnes en applaudissant celui de la Suède alors qu'il était sifflé par le public local, a confirmé sa retraite internationale dans la foulée.

 "Il ne doit pas y avoir de boucs émissaires. On gagne ensemble, on perd ensemble, a confié à l'issue du match le gardien de but de 39 ans, 175 sélections, en larmes. On a vraiment failli faire quelque chose qui même au niveau social était très important. C'est malheureux, c'est triste, de finir comme cela. C'est difficile de finir comme ça mais le temps passe pour tout le monde. C'est mon dernier match officiel avec la sélection et c'est une non-qualification à la Coupe du monde." Et un drame pour un pays inconsolable lundi soir.

 

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